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Vendredi, 15 Mai 2009 16:30

CAMPUS | L’Ecole polytechnique a signé un accord avec l'ADIRHE qui s’opposait à son projet. L’infrastructure sera réduite, mais restera un des éléments phare du campus universitaire lausannois. Elle devrait être inaugurée en automne 2012.

Président ADIRHE

© PIERRE LE TULZO | ​
Tristan Juillerat et l’Association de défense des intérêts de la région des hautes écoles, qu’il préside, ont privilégié le dialogue avec l’EPFL pour s’assurer que le futur Centre de Congrès ne nuira pas à la tranquillité des quartiers avoisinants. Ils ont trouvé un accord qui contente les deux parties.

RAPHAËL EBINGER | 15.05.2009 | 00:05
Pas besoin de crier fort pour être entendu. En préférant le dialogue plutôt qu’une opposition pure et simple, l’Association de défense des intérêts de la région des Hautes Ecoles (Adirhe) a obtenu de l’EPFL des garanties quant à la conservation de la qualité de vie dans les quartiers jouxtant le futur Centre de Congrès de la haute école. Une situation qui satisfait finalement tout le monde, puisque l’EPFL lève ainsi un obstacle à la réalisation de son projet.

Il y a quelques semaines, une convention a en effet été signée entre la Haute Ecole et l’association regroupant des habitants de Chavannes-près-Renens, d’Ecublens et de Saint-Sulpice. Assurée des engagements de l’EPFL pour réduire les potentielles nuisances sonores et routières du futur Centre de Congrès, l’Adirhe a alors retiré son opposition à l’addenda au plan d’affectation cantonal. Ce règlement vise à légaliser les activités commerciales et les logements sur la parcelle en face de l’entrepôt dans lequel sont parquées et entretenues les rames du M1.


Pas de bras de fer
«Nous n’avons pas fait plier l’EPFL, avertit Tristan Juillerat, président de l’Adirhe. Nous avons simplement trouvé un accord satisfaisant pour tout le monde. Nous avons d’ailleurs toujours entretenu de bonnes relations avec les dirigeants de l’école polytechnique.» Ce que confirme Francis-Luc Perret, vice-président en charge de la logistique et de la planification. «Notre objectif est de créer une infrastructure qui soit bien accueillie par le voisinage», assure-t-il.Par rapport aux intentions présentées à la fin de 2006, l’école polytechnique a ainsi réduit ses ambitions. La capacité de la salle de congrès est ainsi passée de 4000 à 3000 places. La surface dévolue aux petits commerces (papeterie, librairie, épicerie, notamment) sera de 2700 m2 et non plus de 3700 m2. Autre concession accordée, l’occupation des lieux sera dans une très large partie dévolue aux manifestations académiques (séminaires notamment), qui n’engendrent pas d’augmentation de trafic sur les routes. Les locations externes seront alors exceptionnelles. Lorsqu’il y en aura, l’EPFL s’engage en outre à prendre des mesures pour garantir la tranquillité du voisinage.

L’adaptation du projet apporte même quelques avantages pour les étudiants et les hôtes académiques. Les surfaces gagnées sur les commerces et la salle de congrès permettent d’ajouter 150 lits aux 350 envisagés initialement dans les studios et appartements qui feront partie du complexe.


Pour valoriser l’EPFL
Si le volume architectural a été diminué, le Centre de Congrès restera tout de même un élément phare du campus. «Cette infrastructure doit valoriser la production scientifique de notre école et de l’Unil», précise Francis-Luc Perret.Reste maintenant pour l’EPFL à affiner son projet, qui a pris une année de retard. Selon le planning actuel, l’ouverture du Centre de Congrès devrait avoir lieu en automne 2012. Avant cela, les bâtiments devront être mis à l’enquête. Suivront ensuite deux années de travaux. Une enveloppe de 140 millions de francs est prévue à cet effet.


Source URL (Extrait le 15.05.2009 - 11:13): http://www.24heures.ch/vaud/actu/ecoute-voisins-epfl-reduit-centre-congres-2009-05-14
Mise à jour le Vendredi, 15 Mai 2009 17:43
 
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